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POST-IT POUR UN CADAVRE : LE LIVRE

24 juin 2003

DROITS D'AUTEURS

Bonjour et bienvenue, sur http://postit1cadavre.canalblog.com/

Ce blog est dérivé du roman policier POST-IT POUR UN CADAVRE, écrit par les élèves de la classe de 5ème  de S.E.G.P.A  et l’U.P.I du collège JEAN ROSTAND de Biarritz.

Ils ont été aidés pour cela par l’écrivain pour la jeunesse et conteur Philippe BARBEAU et également de leurs professeurs : Christine NASCHOLD, Gracianne PARDON, et Thierry DE LA HERA.

Nous vous rappelons, que la reproduction des textes contenus sur ce blog est formellement interdite.

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24 juin 2003

NAISSANCE DU PROJET

Gracianne PARDON, l'une des instigatrices du projet est professeur de français de la classe SEGPA qui participe à l'élaboration du roman de science fiction, explique comment est né ce projet :

« Cela fait maintenant trois ans que j'enseigne à la SEGPA du collège JEAN ROSTAND.

Lorsque j'y suis arrivé, la collègue que je remplaçais avais reçu dans sa classe, l'année sco­laire précédente, un auteur de littérature de jeunesse, Djhad DARWICHE, avec lequel, les élèves avaient découvert ses propres contes arabes, avaient été initiés à la calligraphie arabe et avait écrit leurs contes.

L'intervention de cet auteur avait été possible grâce à une association biarrote « JEUNES EN LETTRES », qui n'existe malheureusement plus aujourd'hui.

 Ma collègue parlait du projet avec enthousiasme et affirmait que cela avait particulièrement bien fonctionné. J'ai trouvé le principe très attrayant et il m'a semblé que ce serait une bonne idée de poursuivre ce qu'elle avait commencé.

Ainsi, trois auteurs se sont succédés dans ma classe et dans celle de l’U.P.I (les élèves de l’U.P.I  nous ayant rejoint la deuxième année). Chantal GOLOVINE pour écrire de la poésie, Guillaume GUERAUD pour le fantastique,et cette année, Philippe BARBEAU pour le policier : trois types décrits bien distincts.

Mettre en place un projet d'écriture n'est pas franchement simple : il faut particulièrement s'investir dans sa préparation pour que ces effets puissent être notables.

Tout d'abord, faire venir un auteur reconnu et publié son propre livre à un coût ; de plus, il faut aussi acheter toute la bibliographie de l'auteur et un livre par élève. En fait, un tel projet nécessite environ 3000 € !

Pour obtenir une telle somme, à la fin de l'année (pour l'année suivante), il est nécessaire de constituer un projet culturel qui fera partie du projet d'établissement et qui sera soumis à une décision -favorable ou non- qui lui permettra de percevoir des subventions -ou non ! -Par divers « organismes » : l'Education Nationale, le Conseil Général, la DRAC4.

Ce projet annonce les partenaires culturels (en ce qui nous concerne, il est nécessaire de mentionner qu'un libraire de Biarritz nous parraine), donne un descriptif de l'action, les ob­jectifs généraux et spécifiques, les modalités de mise en œuvre et le budget prévisionnel.

Cependant, il faut aussi noter que, sans un travail d'équipe des professeurs sur le terrain, rien n'est possible.

Travailler en projet permet d'accroître la motivation des élèves et de donner un sens à ce qui est demandé et produit. Aussi, un tel projet permet de vivre avec les élèves de merveilleux moments que, ni eux, ni nous (les professeurs), nous n’oublierons.

Entre nous, qui a déjà eu la possibilité de publier un livre dont il a été un des auteurs ? Qui a déjà rencontré des auteurs de littérature de jeunesse dans de telles conditions ? »

Propos recueillis par : http://lemagdehug.canalblog.com/

 

24 juin 2003

PARTENAIRES CULTURELS

Suzy BARDET,

responsable bibliothèque jeunesse de Biarritz,

Francis SALLABERRY,

libraire à Biarritz (librairie Victor Hugo),

LE RECTORAT DE BORDEAUX,

LE CONSEIL GENERAL DES PYRENEES-ATLANTIQUES,

LE RECTORAT DE BORDEAUX,

LA DRAC,

mais aussi, Lydie, l'illustratrice,

Un grand merci à tous !

24 juin 2003

LES AUTEURS

Les élèves de la classe de 5ème  de S.E.G.P.A  et l’U.P.I

du collège JEAN ROSTAND de Biarritz.

Année scolaire 2002-2003

 

POST-IT POUR UN CADAVRE

 

avec l’aide de Philippe BARBEAU,

auteur de littérature jeunesse et  de leurs professeurs : Christine NASCHOLD,

Thierry DE LA HERA et

Gracianne PARDON.

24 juin 2003

CHAPITRE 1 : ENFIN MAJEUR !

Par Sonia  -  Marie  -  Mélissa

 Je m’appelle Frédéric Piton et j'ai 18 ans depuis hier. Ça y est, je suis enfin majeur ! Quel bonheur !

Mon style ? Je m'habille souvent avec un pantalon en toile bleue et une chemise blanche à laquelle je retrousse les manches : je trouve que ça fait bien et en plus, ça plaît aux filles.

J'ai les cheveux châtains, tout ébouriffés et des mèches blondes ; mes yeux sont bleus, très bleus - on me fait souvent la remarque… -Je mesure un mètre quatre-vingts et je profite de ma grande taille pour jouer au basket-ball, je suis inscrit à la J.A.B., Le club de Biarritz. Je pratique aussi le football, avec des amis : il nous arrive souvent de nous donner rendez-vous à la plage pour discuter des matchs…

Ce matin, j'ai décroché mon permis de conduire, du premier coup ! Il faut dire que ça fait deux ans que j'ai la conduite accompagnée… Je n'ai pas encore de voiture mais je compte bien m'en acheter une… Pourquoi pas une Ferrari ? Une comme celle du poster accroché sur le mur, en face de mon lit.

Le bonheur !

Mais pour cela, il faut beaucoup d'argent et pour avoir de l'argent, il faut travailler. Je veux trouver un travail, le plus vite possible. Et puis, de toute façon, je n'aime pas l'école, je veux plus y retourner…

Depuis que je suis tout petit, je rêve d'être détective privé. J'aimerais ressembler à un grand détective privé est de devenir le plus célèbre du monde. En plus, cela me rapporterait vraiment beaucoup de sous et je pourrais m'offrir la voiture de mes rêves…

Aujourd'hui, j'ai rendez-vous avec une détective professionnelle, Charlotte Colms. Cela fait deux mois que je lui ai demandés si nous pouvions nous rencontrer ; elle voulait que je sois majeur pour me recevoir…

Le grand jour est enfin arrivé, je suis qu'à quelques minutes du rendez-vous… Je suis à la fois très impatient de la connaître, mais aussi, je redoute vraiment ce moment… Que vais-je lui dire ? Que je veux devenir détective privé ? Ça, je le lui ai déjà annoncé au téléphone… J'ai le trac… Je me trouve devant son bureau, à Biarritz ; je relis pour la vingtième fois sa plaque, accroché au mur de l'entrée. J'ai une peur bleue et des frissons dans tout le corps.

Il est exactement 14 heures, je frappe.

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24 juin 2003

CHAPITRE 2 : CHARLOTTE COLMS

Par Laura  -  Séverine  -  Préscylia

 Je pousse la lourde porte d'entrée et pénètre dans la salle d'attente. La secrétaire me demande de la suivre jusqu'au bureau de Mademoiselle Charlotte Colms.

Nous longeons un interminable couloir et nous nous arrêtons face à une porte. Ça y est, j'y suis. La secrétaire me laisse devant le bureau de l'enquêtrice. Je frappe. J'attends sa réponse et entre.

Alors que j'imaginais une grande dame plutôt âgée et distinguer, mince, avec de longs cheveux châtains et ses yeux noirs très sérieux, vêtue d'un tailleur strict et chaussée de talons aiguilles, l'image qu'elle me renvoie n'est pas du tout celle-là !

Son physique me choc.

Charlotte Colms a les pieds croisés sur le bureau. Même si elle ne se lève pas pour m'accueillir, elle me semble petite - elle doit mesurer un mètre cinquante environ -, sa tête est entièrement rasée : elle fait très sportive. La détective professionnelle a peut-être quarante ans et elle est habillée d'un sweat rouge et d'un pantalon large.

Elle ne m'a pas encore franchement regardé, paraît très concentrée sur la lecture du quotidien local. Je lui tends mon CV mais, sans un coup d'oeil, elle me demande d'attendre car elle finit de lire « quelque chose de très important ».

J'en profite pour observer le décor : gros dossiers sur des étagères, diplômes dans des cadres et photos d'enquêtes…

Quelques minutes plus tard, elle plonge ses yeux bleus dans les miens et me parle de l'article qu'elle vient de terminer. Il concerne un accident survenu dans le secteur de la gare de Biarritz trois jours auparavant.

J'ai en effet déjà entendu parler de cette histoire. Cet accident a beaucoup alimenté les conversations et a jeté un  grand froid parmi la population…

« Tiens, lis-le ! m’ordonne-t-elle. Je prends le journal et commence la lecture :

« En ce premier week-end du mois d'août, Victor Delplan, jeune biarrot de 29 ans, rentrait d'une soirée bien arrosée lors des fêtes de Bayonne. Déposé à la gare par le bus spécial aux alentours de 7 heures du matin, il a traversé le hall est allongé les voies pour rentrer chez lui.

Certainement surpris et paniqué par l'entrée en gare du TGV qui se rendait directement à Irun et qui maintenait une vive allure, il a perdu l'équilibre et est tombé sur les rails. Le choc avec la machine a été très violent et le malheureux est mort sur le coup… ».

Frédéric lève la tête. Charlotte Colms annonce :

« Ce n'est pas un accident, la police s'est trompée. De toute façon la police se trompe bien souvent ! Voilà comment cela s'est passé en réalité : Victor Delplan a entendu sonner un portable posé à côté de la voie. Il s'est arrêté pour le ramasser. Ses gestes étaient maladroits, à cause de l'alcool bu. La personne à qui était destiné le portable, et donc l'appel, se trouvait juste derrière lui. Cette personne a dû le pousser vers les voies : elle avait quelque chose à cacher, elle faisait parti d'un trafic ou d'un réseau quelconque… À ce moment, le TGV est arrivé… C'est un meurtre ! La victime, si elle avait décroché, aurait pu voir entendre des choses qu'il ne fallait pas…

-          Mais Mademoiselle, ce n'est pas possible, s'il s'était passé quelque chose de suspect, le conducteur en serait témoin… Il l'aurait dit !

-          Et si à ce moment, le conducteur a tapé la cendre de sa cigarette et qu'il n'a pas regardé devant pendant quelques instants ? On peut trouver beaucoup d'explications… Je suis certaine que ces un meurtre ! »

 

 

 

24 juin 2003

CHAPITRE 3 : PREMIERE AFFAIRE

Par Arnaud -  Mathieu -  Patrick

 Après un grand silence, Charlotte Colms me propose : « Si j'ai bien compris, tu veux devenir détective privé… OK ! En es-tu toujours certain ?

-          Bien sûr, Mademoiselle !

-          Entendu. Je te donne alors la chance de ta vie : si tu es motivé, ne la rate pas, il n'y en aura pas d'autres… Si tu échoues, tu prendras la porte avant d'avoir eu le temps de t'installer… Alors qu'en penses-tu ? Ah ! Elle me mettait le couteau sous la gorge…

-          J'accepte Mademoiselle. Je ferai de mon mieux !

-          Je veux que tu te rendes à la gare de Biarritz. Peut-être trouveras-tu quelque chose qui permettra de résoudre cette triste affaire ? Trouve-moi la clé du mystère, pourquoi Victor Delplan est mort…

-          Mais, je n'ai encore jamais enquêté ! Je ne sais pas si je saurais…

-          C'est vrai que le métier est extrêmement difficile. Débrouille-toi : cherche des indices, mène une enquête comme si tu étais déjà un détective professionnel… »

Je dois y aller… Je dois trouver ce qui est vraiment…

Je quitte le bureau pour rejoindre l'arrêt de bus, près du Tribunal. La ligne numéro 2 me permettra d'arriver rapidement à la gare et j'irai ensuite sur le lieu du crime comme le pense Charlotte Colms.

Il est 14 heures 31. Mon bus sera là dans deux minutes. Je réfléchis… Tout s'embrouille dans ma tête, certainement à cause du trac…

Le bus arrive. J’y monte. Le voyage me semble très long. Je réfléchis toujours : Charlotte Colms doit avoir raison… Elle sait ce qu'elle dit… C'est une professionnelle… Victor Delplan…

Qu'a-t-il entendu ? Qu'a-t-il vu ?…

Trente minutes plus tard, mon trajet se termine devant la gare de Biarritz. Les portes automatiques s'ouvrent lorsque je m’approche et me dirige vers les quais.

À peine l'arrivée, j'observe tout, de fond en comble, je fouille  les poubelles mais aussi le moindre recoin. Je ne trouve que des papiers de bonbons, des canettes de Coca-Cola et encore d'autres déchets : bref, rien d'intéressant !

Je cherche et je ne sais même pas quoi… J'arpente toute la longueur des quais, dans un sens puis dans l'autre. Je ne vois rien de suspect… rien de rien…

Alors je demande à la dame de la billetterie l'endroit exact où s'est produit l'accident. Elle m'indique un lieu à quelques centaines de mètres de la gare.

Je m'y précipite.

À cet instant, je m'arrête net : qu'est-ce qu'il y a là-bas ? Juste un peu plus loin, près d'un rail, quasiment à l'endroit de l'accident : un drôle de papier attire mon attention. Après m'être assuré que personne ne me regarde et qu'aucun train n’arrive, je descends vers les voies ferrées et je décolle d'un rail un post-it orange fluo en forme de fusée. Je reviens rapidement sur le quai, le papier caché dans ma main, et je m’assieds discrètement sur un banc à proximité.

Sur le post-it, je lis quelques mots :

« Pour les missiles de la Villa Chagrin… ».

Il y a une adresse, c'est à Anglet.

Il faut que j'y aille, il faut que j'y aille vite. Je cours en direction de l'arrêt de bus ; je traverse le parking de la gare sans même regarder les gens autour de moi. Ça tombe à pic, mon bus va arriver d'un instant à l'autre…

La ligne numéro 9 me conduit maintenant vers les plages d'Anglet. Je pense alors au post-it et son curieux message.

Charlotte Colms avait donc raison : il y a quelque chose de louche derrière ce fait divers… Et si ce n'était pas du tout un accident mais bel et bien un meurtre ? Peut-être que ce papier était collé sur le portable dont elle parlait ? Et si j’avais à faire un trafic d'armes ?

Pour ma première affaire, alors que j'ai déjà le trac, je dois démanteler un trafic d'armes… Ce n'est donc pas qu'un simple meurtre ! Je dois me méfier sinon ma carrière de détective sera terminée !…

 

24 juin 2003

CHAPITRE 4 : LE JEU DE PISTE CONTINUE

Par Anthony -  Pierre  -  Alban

 Le bus s'arrête à la plage des Cavaliers, à Anglet je cherche l'endroit que m'indique le post-it : « Rue des Cavaliers, à 400 pas du marchand de glaces en direction de la mer à 200 pas à gauche ». En respectant les directions, je compte précisément tout mes pas.

Et là, je me retrouve devant le blockhaus. Je le connais et il m'a toujours intrigué. J'y entre et à ce moment, une odeur épouvantable me monte dans les narines : ancienne marée, vieilles algues et encore beaucoup de choses qui me dégoûtent.

Je me sens mal à l'aise. Des frissons me parcourent l'échine. J'ai la chair de poule. Je crois qu'il me tarde déjà que l'enquête se termine. Dois-je m'en inquiéter ? Si je dois faire mon métier… Que va-t-il arriver ? Vais-je réussir ?

Plus loin, j'aperçois un nouveau post-it orange fluo en forme de fusée. Il est collé sur le mur du fond à proximité de l'étroite ouverture qui laisse entrer un peu de lumière. Une petite clé est posée sur le rebord de la meurtrière.

Je quitte rapidement ce lieu, le post-it dans la main, la clé dans ma poche. Je garde aussi les odeurs avec moi. En retournant vers l'arrêt de bus, je lis le message inscrit sur le nouveau papier coloré : « Pour la livraison des missiles à la Villa Chagrin… » puis une adresse, celle des concessionnaires de cycles à Biarritz, MBKC, rue Jauleris. Je dois donc reprendre la ligne de bus numéro 9 pour me rendre au centre ville.

Pendant le trajet, toujours des tas de questions dans ma tête. Je réfléchis à ce qui m'arrive, j'ai peur. Et si je n'étais pas fait pour devenir enquêteur ? Non ! Ce n'est pas le moment de se remettre en question ! Je dois penser à la Ferrari que je me paierai plus tard, lorsque je serai célèbre… et riche. J'ai des frissons.

Qu'est-ce qui m'attend ?…

Je suis vraiment sur une piste glissante.

Arrivé devant la boutique, je constate qu'elle est fermée « pour congé ». C'est bien ma chance ! Alors, il va falloir que j'essaie…

Je rentre dans la serrure du magasin la petite clé trouvée à l'intérieur du blockhaus. Ouf, tout se passe bien, c'est celle-là qui ouvre ! J'ai la peur au ventre : pourvu que personne ne me voit…

Je pénètre dans la boutique en prenant soin de refermer derrière moi.

Je commence un tour d'inspection lorsque j'aperçois un post-it orange fluo en forme de fusée ainsi qu'un mode d'emploi pour construire un lance-pierre géant avec deux accessoires : une fourche de BMX en carbone et une chambre à air. Un grand sac de sport ouvert et poser à côté de l'ensemble. Je n'en crois pas mes yeux.

Sur le post-it, quelques mots : « Attendre 18 heures 30 ».

Je n'ai même plus la notion du temps. L'horloge de la boutique annonce 18 heures 20. Dix minutes à attendre : cela va vite passer. Je vais en profiter pour construire le lance-pierre en m’aidant du mode d'emploi.

J'attache une extrémité de la chambre à air d'un côté de la fourche et je fixe la deuxième extrémité de l'autre côté. Le résultat est énorme… Je n'en reviens pas… À quoi cela pourra-t-il servir ?

Drôle de livraison !

Le tic-tac de l'horloge m'obsède : ça me rappelle celui de chez ma grand-mère. Tic-tac, tic-tac, tic-tac… À 18 heures 30, lorsque les deux aiguilles se superposent à la verticale, le coucou sort du boîtier en chantant. Il fait tomber un nouveau message, sur un post-it, toujours identique : « Les missiles sont prêts ». Il y a une nouvelle adresse aussi : celle du casino de Biarritz.

Je mets le lance-pierre géant dans le sac de sport et je quitte la boutique. Je referme à clé derrière moi.

 

 

24 juin 2003

CHAPITRE 5 : LE BOLIDE ITALIEN

Par Christophe  -  Norman  -  Michel

Avec le grand sac sur le dos, je me dirige en courant vers le casino de Biarritz : ce n'est pas très loin… J'en ai pour cinq minutes.

J'arrive sur le parvis derrière le casino, je vais entrer par la salle des ambassadeurs : c’est sûrement la qu'il y a quelque chose… Je cherche partout. J'aperçois enfin un post-it orange fluo, situé face à la grande plage. Je me dépêche de le prendre.

Dessus, juste un dessin représentant des toilettes. Je me dirige donc rapidement vers les escaliers et je descends les marches quatre à quatre. Je pousse la porte des WC pour hommes et je me mets à fouiller méthodiquement tous les coins. Rien il n'y a rien…

Déçu, je décide de téléphoner à Charlotte Colms. Peut-être qu'en lui expliquant tout depuis le début elle va me remettre sur une piste… Elle, au moins, elle saura… Je vais lui dire que je n'ai plus d'indices, je vais lui demander de l'aide.

En décrochant le combiné, je découvrerfdddddd un nouveau post-it, toujours de la même couleur mais il n'y a rien écrit dessus. La fusée est inclinée vers la gauche, comme si elle voulait indiquer quelque chose. Je regarde plus loin.

Mais oui ! Les toilettes des filles : comme je n'y suis jamais allé je n'y ai même pas pensé !

Je m'y précipite et je commence à fouiller partout : sous les lavabos, les essuie-mains, les poubelles, les portes : rien !

Enfin, je découvre un post-it identique aux autres, collé sur une chasse d'eau. Dessus, il y a un dessin de son mécanisme. Je décide donc de démonter le bouton de la chasse pour pouvoir enlever le couvercle. Et là, je découvre, à l'intérieur de la cuve, une pochette scotchée contre la paroi. Dedans, il y a les missiles : ce sont des boulettes de poudre blanche enroulées dans du film le transparent. J'en prends une, l'ouvre et goûte son contenu. Ce n'est pas du sucre, ni de la farine, et du sel…

Alors, les missiles, c'est de la drogue : je suis donc en train de jouer le rôle de dealer !

Dans la pochette, il y a aussi une clé de Ferrari F40 : je suis sûr de ne pas me tromper, j'en ai tellement rêvé ! Je suis ravi, j'ai envie de crier de joie mais j'ai vraiment trop peur. J'angoisse de me faire prendre avec ces boulettes je décide alors de les cacher dans mes chaussettes, ce sera un peu plus discret… Elles me gênent un peu mais tant pis !

Toujours avec mon grand sac, je quitte rapidement les lieux : mon intuition, la clef et le post-it me fond rechercher une F40, quelque part dans les environs. Ce serait vraiment trop beau : le jour de son permis, monter dans une Ferrari !

Finalement, j'ai eu raison de la chercher puisque J’en trouve une garée derrière le casino. Incroyable !

Tout en admirant son aileron arrière et ses quatre sorties au niveau du pot d’échappement, j'essaie discrètement ma clé qui ouvre sans aucun problème.

Les fauteuils en cuir, la boîte automatique et son petit volant rond m’impressionnent. Le conmpteur peut indiquer la vitesse jusqu'à 340 kilomètres/heures.

Reprenant mes esprits, je me mets à fouiller l'intérieur : sous les sièges, sous les tapis… Finalement, c'est tout simplement dans la boîte à gants que je trouve un nouveau post-it collé sur un plan. Ce plan indique les directions à emprunter pour se rendre à la Villa Chagrin. Une chose est sûre, c'est à Bayonne.

Je démarre.

Malheureusement, conduire une Ferrari est vraiment difficile ! Je roule en zigzaguant, n'arrive pas à tenir la droite, c'est trop puissant !

Alors je m'arrête quelque secondes, je reprends mon calme et je repars… Je n'avance pas, je rame tellement que j'en ai honte !

Je suis le plan. Je me dirige vers la Villa Chagrin.

J'ai très peur de me faire arrêter : entre un lance-pierre de plus de soixante centimètres et surtout de la drogue, toujours dans mes chaussettes… En plus, je n’ai ni les papiers du véhicule, ni l'assurance ! Je roule doucement pour ne pas me faire contrôler.

J'ai l'impression qu'un véhicule me suit. Je regarde dans le rétroviseur et je vois une 2CV rouge et verte, avec les vitres teintées : une 2CV me suit alors que je roule en Ferrari !

À ce moment, j'arrive à un croisement, tourne à gauche et me retrouve devant la Maison d'Arrêt de Bayonne. Je me gare sur le parking d'en face et sors de ma belle F40. Je découvre que Villa Chagrin et le surnom de la Maison d'Arrêt. D'après ce que m'indique le plan, c'est sûr, je ne peux pas me tromper !

 

 

24 juin 2003

CHAPITRE 6 : LE DEBUT DE LA FIN

Par Hugues  -  Morgane  -  Jon  -  Bastien  -  Johanne

 

Je descends de ma superbe F40 rouge, et à cet instant, je sens un objet glacé contre ma colonne vertébrale. J'ai peur. Je réalise aussitôt qu'on me menace avec une arme a feu. Mon agresseur approche son visage de mon oreille et me chuchote d’une drôle de voix :

« Alors on ne fait pas son malin, tu a peur ? »

Je ne réponds rien. Il ajoute menaçant :

« Tu vas faire tout ce que je vais te dire, sinon j'espère pour ta famille que tu as une bonne assurance vie… »

Je suis pétrifié. Il est toujours derrière moi, son pétard aussi. J'essaye de me rappeler : dans les films de d'action, les héros se retournent pour désarmer leurs adversaires. Mais moi, je suis trop peureux et, si j'échoue, on ne rejouera pas la scène. De plus, je ne suis pas très sportif…

Il se glisse maintenant devant moi et appuie le pistolet sur ma poitrine.

L'homme a le visage recouvert d'un collant qui rend ses traits méconnaissables et monstrueux, on dirait Quasimodo en plus petit. Je tremble rien qu'à le regarder alors en plus avec un pistolet appuyé sur moi, ce n'est plus de la peur, c'est de l'effroi de chez Effroi ! Les chocottes de chez Chocottes ! La trouille de chez Trouille ! Enfin ça craint…

« Allez, fouineur ! Remonte dans la voiture et prend le B.A.B. N'oublie pas : au moindre geste ta cervelle va éclabousser le cuir des sièges ! »

Devant tant d'encouragements, je mets en pratique tous les conseils de mon moniteur d'auto-école. Je m'engage sur la double voie Bayonne-Anglet-Biarritz. Arrivés au rond-point de l'Europe, une Coccinelle jaune cabossée s'arrête à mon niveau.

« Salut Frédéric ! T’as gagné au loto ou tu l'as piquée ? »

Zut ! Ce sont Nicolas et Jean-Yves, deux copains, qui reviennent de surfer.

Agrippé au volant, je ne réponds rien. C'est alors que Nicolas lance : « c’est qui la momie avec un bas sur la tronche ? »

La momie en question se penche dans leur direction et leur lance d'une voix blanche :

« Vous voulez des trous dans vos bandelettes, les comiques ? » Je n'ai jamais vu une Coccinelle démarrer aussi vite, provoquant la montée d'un camion de livraison sur le rond-point central.

« Prend à droite et remonte vers le Tribunal d'Instance… »

Nous y arrivons rapidement. Là, je me gare sur le parking devant le bâtiment.

Mon agresseur me projette hors de la voiture. Nous nous dirigeons vers un immeuble ancien à plusieurs étages. Nous entrons par une petite porte dans un long et sombre couloir. Là, il s'arrête, m'enfonce le canon de son revolver dans la bouche et ricane :

« Fait ta prière, minable ! »

Au même moment, il appuye sur la gâchette et là, je sens couler un liquide au goût de grenadine. Je suis surpris d'être encore en vie et d'entendre mon bourreau éclater de rire en enlevant sa perruque et son collant, je découvre alors, stupéfait, un crâne rasé que je reconnais aussitôt : Charlotte Colms.

C'est à mon tour de rire nerveusement aux éclats. Au même instant, je reconnais la porte de son bureau tendis qu'elle s'exclame hilare :

« Alors, jeune homme, je t'ai bien eu ! »

Charlotte Colms m'explique finalement en souriant que tout cela était une épreuve, une petite plaisanterie qu'elle met en place à chaque fois que se présente un apprenti détective. Elle me dit aussi que je suis l'un des meilleurs éléments qu'elle ait testés mais est désolée, elle travaille toujours en solo et ne supporte pas de collaborateurs.

Sur ces paroles « réconfortantes », je la salue à contre-cœur. En sortant de son bureau, j'enrage de mettre fait manipuler ainsi.

Tout à coup, je sens dans ma poche la clé de la Ferrari. Je cours jusqu'à l'extérieur. J'ouvre la porte du véhicule à la volée, mets le contact et, plus rassuré que la première fois, appuie sur le champignon et démarre en trombe. Au même instant, j'aperçois dans le rétroviseur la silhouette gesticulante et hurlante de Charlotte Colms. De mon côté, je donne un coup de klaxon guilleret et j'accélère de plus belle !

Je souris en pensant aux endroits insensés où Madame la Détective devra aller chercher les post-it en forme de voiture qui la conduiront, si elle est patiente et perspicace, à son bolide italien…

 

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