Par Christophe - Norman - Michel
Avec le grand sac sur le dos, je me dirige en courant vers le casino de Biarritz : ce n'est pas très loin… J'en ai pour cinq minutes.
J'arrive sur le parvis derrière le casino, je vais entrer par la salle des ambassadeurs : c’est sûrement la qu'il y a quelque chose… Je cherche partout. J'aperçois enfin un post-it orange fluo, situé face à la grande plage. Je me dépêche de le prendre.
Dessus, juste un dessin représentant des toilettes. Je me dirige donc rapidement vers les escaliers et je descends les marches quatre à quatre. Je pousse la porte des WC pour hommes et je me mets à fouiller méthodiquement tous les coins. Rien il n'y a rien…
Déçu, je décide de téléphoner à Charlotte Colms. Peut-être qu'en lui expliquant tout depuis le début elle va me remettre sur une piste… Elle, au moins, elle saura… Je vais lui dire que je n'ai plus d'indices, je vais lui demander de l'aide.
En décrochant le combiné, je découvrerfdddddd un nouveau post-it, toujours de la même couleur mais il n'y a rien écrit dessus. La fusée est inclinée vers la gauche, comme si elle voulait indiquer quelque chose. Je regarde plus loin.
Mais oui ! Les toilettes des filles : comme je n'y suis jamais allé je n'y ai même pas pensé !
Je m'y précipite et je commence à fouiller partout : sous les lavabos, les essuie-mains, les poubelles, les portes : rien !
Enfin, je découvre un post-it identique aux autres, collé sur une chasse d'eau. Dessus, il y a un dessin de son mécanisme. Je décide donc de démonter le bouton de la chasse pour pouvoir enlever le couvercle. Et là, je découvre, à l'intérieur de la cuve, une pochette scotchée contre la paroi. Dedans, il y a les missiles : ce sont des boulettes de poudre blanche enroulées dans du film le transparent. J'en prends une, l'ouvre et goûte son contenu. Ce n'est pas du sucre, ni de la farine, et du sel…
Alors, les missiles, c'est de la drogue : je suis donc en train de jouer le rôle de dealer !
Dans la pochette, il y a aussi une clé de Ferrari F40 : je suis sûr de ne pas me tromper, j'en ai tellement rêvé ! Je suis ravi, j'ai envie de crier de joie mais j'ai vraiment trop peur. J'angoisse de me faire prendre avec ces boulettes je décide alors de les cacher dans mes chaussettes, ce sera un peu plus discret… Elles me gênent un peu mais tant pis !
Toujours avec mon grand sac, je quitte rapidement les lieux : mon intuition, la clef et le post-it me fond rechercher une F40, quelque part dans les environs. Ce serait vraiment trop beau : le jour de son permis, monter dans une Ferrari !
Finalement, j'ai eu raison de la chercher puisque J’en trouve une garée derrière le casino. Incroyable !
Tout en admirant son aileron arrière et ses quatre sorties au niveau du pot d’échappement, j'essaie discrètement ma clé qui ouvre sans aucun problème.
Les fauteuils en cuir, la boîte automatique et son petit volant rond m’impressionnent. Le conmpteur peut indiquer la vitesse jusqu'à 340 kilomètres/heures.
Reprenant mes esprits, je me mets à fouiller l'intérieur : sous les sièges, sous les tapis… Finalement, c'est tout simplement dans la boîte à gants que je trouve un nouveau post-it collé sur un plan. Ce plan indique les directions à emprunter pour se rendre à la Villa Chagrin. Une chose est sûre, c'est à Bayonne.
Je démarre.
Malheureusement, conduire une Ferrari est vraiment difficile ! Je roule en zigzaguant, n'arrive pas à tenir la droite, c'est trop puissant !
Alors je m'arrête quelque secondes, je reprends mon calme et je repars… Je n'avance pas, je rame tellement que j'en ai honte !
Je suis le plan. Je me dirige vers la Villa Chagrin.
J'ai très peur de me faire arrêter : entre un lance-pierre de plus de soixante centimètres et surtout de la drogue, toujours dans mes chaussettes… En plus, je n’ai ni les papiers du véhicule, ni l'assurance ! Je roule doucement pour ne pas me faire contrôler.
J'ai l'impression qu'un véhicule me suit. Je regarde dans le rétroviseur et je vois une 2CV rouge et verte, avec les vitres teintées : une 2CV me suit alors que je roule en Ferrari !
À ce moment, j'arrive à un croisement, tourne à gauche et me retrouve devant la Maison d'Arrêt de Bayonne. Je me gare sur le parking d'en face et sors de ma belle F40. Je découvre que Villa Chagrin et le surnom de la Maison d'Arrêt. D'après ce que m'indique le plan, c'est sûr, je ne peux pas me tromper !