Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
POST-IT POUR UN CADAVRE : LE LIVRE
24 juin 2003

CHAPITRE 6 : LE DEBUT DE LA FIN

Par Hugues  -  Morgane  -  Jon  -  Bastien  -  Johanne

 

Je descends de ma superbe F40 rouge, et à cet instant, je sens un objet glacé contre ma colonne vertébrale. J'ai peur. Je réalise aussitôt qu'on me menace avec une arme a feu. Mon agresseur approche son visage de mon oreille et me chuchote d’une drôle de voix :

« Alors on ne fait pas son malin, tu a peur ? »

Je ne réponds rien. Il ajoute menaçant :

« Tu vas faire tout ce que je vais te dire, sinon j'espère pour ta famille que tu as une bonne assurance vie… »

Je suis pétrifié. Il est toujours derrière moi, son pétard aussi. J'essaye de me rappeler : dans les films de d'action, les héros se retournent pour désarmer leurs adversaires. Mais moi, je suis trop peureux et, si j'échoue, on ne rejouera pas la scène. De plus, je ne suis pas très sportif…

Il se glisse maintenant devant moi et appuie le pistolet sur ma poitrine.

L'homme a le visage recouvert d'un collant qui rend ses traits méconnaissables et monstrueux, on dirait Quasimodo en plus petit. Je tremble rien qu'à le regarder alors en plus avec un pistolet appuyé sur moi, ce n'est plus de la peur, c'est de l'effroi de chez Effroi ! Les chocottes de chez Chocottes ! La trouille de chez Trouille ! Enfin ça craint…

« Allez, fouineur ! Remonte dans la voiture et prend le B.A.B. N'oublie pas : au moindre geste ta cervelle va éclabousser le cuir des sièges ! »

Devant tant d'encouragements, je mets en pratique tous les conseils de mon moniteur d'auto-école. Je m'engage sur la double voie Bayonne-Anglet-Biarritz. Arrivés au rond-point de l'Europe, une Coccinelle jaune cabossée s'arrête à mon niveau.

« Salut Frédéric ! T’as gagné au loto ou tu l'as piquée ? »

Zut ! Ce sont Nicolas et Jean-Yves, deux copains, qui reviennent de surfer.

Agrippé au volant, je ne réponds rien. C'est alors que Nicolas lance : « c’est qui la momie avec un bas sur la tronche ? »

La momie en question se penche dans leur direction et leur lance d'une voix blanche :

« Vous voulez des trous dans vos bandelettes, les comiques ? » Je n'ai jamais vu une Coccinelle démarrer aussi vite, provoquant la montée d'un camion de livraison sur le rond-point central.

« Prend à droite et remonte vers le Tribunal d'Instance… »

Nous y arrivons rapidement. Là, je me gare sur le parking devant le bâtiment.

Mon agresseur me projette hors de la voiture. Nous nous dirigeons vers un immeuble ancien à plusieurs étages. Nous entrons par une petite porte dans un long et sombre couloir. Là, il s'arrête, m'enfonce le canon de son revolver dans la bouche et ricane :

« Fait ta prière, minable ! »

Au même moment, il appuye sur la gâchette et là, je sens couler un liquide au goût de grenadine. Je suis surpris d'être encore en vie et d'entendre mon bourreau éclater de rire en enlevant sa perruque et son collant, je découvre alors, stupéfait, un crâne rasé que je reconnais aussitôt : Charlotte Colms.

C'est à mon tour de rire nerveusement aux éclats. Au même instant, je reconnais la porte de son bureau tendis qu'elle s'exclame hilare :

« Alors, jeune homme, je t'ai bien eu ! »

Charlotte Colms m'explique finalement en souriant que tout cela était une épreuve, une petite plaisanterie qu'elle met en place à chaque fois que se présente un apprenti détective. Elle me dit aussi que je suis l'un des meilleurs éléments qu'elle ait testés mais est désolée, elle travaille toujours en solo et ne supporte pas de collaborateurs.

Sur ces paroles « réconfortantes », je la salue à contre-cœur. En sortant de son bureau, j'enrage de mettre fait manipuler ainsi.

Tout à coup, je sens dans ma poche la clé de la Ferrari. Je cours jusqu'à l'extérieur. J'ouvre la porte du véhicule à la volée, mets le contact et, plus rassuré que la première fois, appuie sur le champignon et démarre en trombe. Au même instant, j'aperçois dans le rétroviseur la silhouette gesticulante et hurlante de Charlotte Colms. De mon côté, je donne un coup de klaxon guilleret et j'accélère de plus belle !

Je souris en pensant aux endroits insensés où Madame la Détective devra aller chercher les post-it en forme de voiture qui la conduiront, si elle est patiente et perspicace, à son bolide italien…

 

Publicité
Commentaires
Visiteurs
Depuis la création 147
Publicité
Publicité