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POST-IT POUR UN CADAVRE : LE LIVRE
24 juin 2003

CHAPITRE 2 : CHARLOTTE COLMS

Par Laura  -  Séverine  -  Préscylia

 Je pousse la lourde porte d'entrée et pénètre dans la salle d'attente. La secrétaire me demande de la suivre jusqu'au bureau de Mademoiselle Charlotte Colms.

Nous longeons un interminable couloir et nous nous arrêtons face à une porte. Ça y est, j'y suis. La secrétaire me laisse devant le bureau de l'enquêtrice. Je frappe. J'attends sa réponse et entre.

Alors que j'imaginais une grande dame plutôt âgée et distinguer, mince, avec de longs cheveux châtains et ses yeux noirs très sérieux, vêtue d'un tailleur strict et chaussée de talons aiguilles, l'image qu'elle me renvoie n'est pas du tout celle-là !

Son physique me choc.

Charlotte Colms a les pieds croisés sur le bureau. Même si elle ne se lève pas pour m'accueillir, elle me semble petite - elle doit mesurer un mètre cinquante environ -, sa tête est entièrement rasée : elle fait très sportive. La détective professionnelle a peut-être quarante ans et elle est habillée d'un sweat rouge et d'un pantalon large.

Elle ne m'a pas encore franchement regardé, paraît très concentrée sur la lecture du quotidien local. Je lui tends mon CV mais, sans un coup d'oeil, elle me demande d'attendre car elle finit de lire « quelque chose de très important ».

J'en profite pour observer le décor : gros dossiers sur des étagères, diplômes dans des cadres et photos d'enquêtes…

Quelques minutes plus tard, elle plonge ses yeux bleus dans les miens et me parle de l'article qu'elle vient de terminer. Il concerne un accident survenu dans le secteur de la gare de Biarritz trois jours auparavant.

J'ai en effet déjà entendu parler de cette histoire. Cet accident a beaucoup alimenté les conversations et a jeté un  grand froid parmi la population…

« Tiens, lis-le ! m’ordonne-t-elle. Je prends le journal et commence la lecture :

« En ce premier week-end du mois d'août, Victor Delplan, jeune biarrot de 29 ans, rentrait d'une soirée bien arrosée lors des fêtes de Bayonne. Déposé à la gare par le bus spécial aux alentours de 7 heures du matin, il a traversé le hall est allongé les voies pour rentrer chez lui.

Certainement surpris et paniqué par l'entrée en gare du TGV qui se rendait directement à Irun et qui maintenait une vive allure, il a perdu l'équilibre et est tombé sur les rails. Le choc avec la machine a été très violent et le malheureux est mort sur le coup… ».

Frédéric lève la tête. Charlotte Colms annonce :

« Ce n'est pas un accident, la police s'est trompée. De toute façon la police se trompe bien souvent ! Voilà comment cela s'est passé en réalité : Victor Delplan a entendu sonner un portable posé à côté de la voie. Il s'est arrêté pour le ramasser. Ses gestes étaient maladroits, à cause de l'alcool bu. La personne à qui était destiné le portable, et donc l'appel, se trouvait juste derrière lui. Cette personne a dû le pousser vers les voies : elle avait quelque chose à cacher, elle faisait parti d'un trafic ou d'un réseau quelconque… À ce moment, le TGV est arrivé… C'est un meurtre ! La victime, si elle avait décroché, aurait pu voir entendre des choses qu'il ne fallait pas…

-          Mais Mademoiselle, ce n'est pas possible, s'il s'était passé quelque chose de suspect, le conducteur en serait témoin… Il l'aurait dit !

-          Et si à ce moment, le conducteur a tapé la cendre de sa cigarette et qu'il n'a pas regardé devant pendant quelques instants ? On peut trouver beaucoup d'explications… Je suis certaine que ces un meurtre ! »

 

 

 

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